Rapport de force cavalier/cheval...

Lassée de voir s'agrandir la liste des adresses bloquées de ma boite e-mail face aux insultes et attaques de virus,je voulais juste faire prendre conscience aux "vrais amoureux des chevaux" qui ne peuvent imaginer une seule seconde penser à une forme d'équitation complémentaire de l'équitation dite "classique", que leur obstination n'atteindra jamais la mienne...Demolissez à distance mon PC si vous le souhaitez j'en acheterai un autre.Mon site ne sera jamais supprimé pour autant et moi non plus.
Aussi pour les opposants à l'équithologie comme pour les curieux de cette méthode,voici mon point de vue au sujet des réprimandes corporelles que j'ai pu voir et revoir dans les clubs comme beaucoup de cavaliers.
A ceux qui soutiennent qu'aucune équitation n'est possible sans rapport de force direct,si vous ne comprenez pas ce qui suit,j'en serai navrée,mais il existera malheureusement toujours des incompétents dans le milieu hippique comme dans tous les domaines.
Enfin je le répète,j'appelle équitation "classique"l'équitation que vous pouvez voir dans un club ordinaire où le cheval est soumis au cavalier cravacheur et au moniteur fouetteur.
De plus,je ne rejette aucunement les principes de la grande équitation de Baucher ou de Nuno Oliveira,car leur équitation est basée sur le respect du cheval.Si ce même respect était appliqué dans les clubs d'équitation traditionnels affiliés FFE,je ne serais jamais allée voir du coté des "vilains charlatans à chapeau de cowboy"...Merci.

Le rapport de force Cavalier/Cheval


Le cheval qui mord,bouscule,marche sur les pieds...
n'est pas forcément un cheval qui vous en veut ou qui fait ça pour vous embeter,par contre,mis à part le fait que les petites morsures peuvent parfois etre des temoignages d'affection ,ce cheval ne vous considère pas comme son dominant hiérarchique.Il faut se rappeler également du fait que les rangs hierarchiques sont précaires,un dominé peut bien passer dominant un beau jour,puis se "remettre aux ordres" un autre.
Chez les chevaux,ce n'est pas celui qui tape ou crie le plus fort qui est dominant mais celui qui fait bouger l'autre. Tous les moyens sont bons, une demande aimable par le biais d'un leger coup de tete ou plus agressivement comme un coup de sabot ou encore charger le cheval concerné .
En réaction de ces "incidents"beaucoup de cavaliers ont un réflèxe légitime de prédateur endurci qui consiste à mettre une tape sur le nez,ou chez les plus violents un coup de poing dans les cotes...il paraitrait que ca marche,mais personnellement,j'ai constamment en tête le fait qu'aucun cheval n'a demandé à porter une selle sur le dos et encore moins à etre commandé par des créatures qui bien souvent ne cherchent pas à comprendre leurs réactions,et leurs etats d'ames.Et pourtant ils executent la plupart du temps ce que nous leur demandons,de ce fait je pense que frapper un cheval n'est pas très different de frapper un enfant...Nous sommes face à un animal de nature pacifique, dont les vices sont très très souvent le résultat de défenses provoquées par les constantes attaques de l'homme.
De plus,pour ne pas sombrer dans le sentimentalisme qui ne court pas vraiment les champs de course ou les clubs à esprit commercial,est-ce vraiment la solution la plus appropriée?les chevaux sont capables de se tuer d'un seul coup de sabot,ils sont conscients de leur force,mais ne l'utilisent que très rarement en général.Allez donner des pommes à une groupe de 4 ou 5 chevaux,un à la fois,(hongres et juments évidemment...)il est très peu probable qu'un seul d'entre eux se mette à se cabrer pour saisir violemment la gorge de celui qui a eut le malheur de manger la pomme qu'il voulait sienne,ni mettre un violent coup de sabot,ce que vous allez voir c'est quelques paires d'oreilles qui se couchent ,des encolures qui s'étendent avec les yeux grimace pour se dire"non mais ho! attends ton tour toi c'est moi d'abord!"En bref,ils utilisent donc le pouvoir du "siège",le cheval est comme ça,il préfère "chasser" plutot que de violenter,c'est une chose.
Maintenant,le but étant de bien communiquer avec votre cheval afin qu'il vous comprenne,n'est il pas extremement logique d'employer le même mode de communication?Imaginez un jeune étudiant passioné de philosophie faisant part de son dernier exposé concernant "le declin de l'humanité" au jeune rappeur chomeur qui a "la haine" contre la Terre entière.Le courant risque de mal passer et la rencontre de mal se terminer,alors que si l'étudiant avait fait l'effort de s'interesser à tel rappeur,les deux jeunes gens auraient pu trouver un terrain d'entente.
Evidemment les chevaux ne parlent pas,mais ils nous envoient des tas de signaux que nous ne savons meme pas percevoir parfois,des gestes,des mimiques, des attitudes, tout comme nous leur en envoyant parfois inconsciemment. Vos bras parlent, votre regard,votre respiration et votre transpiration,qu'ils percoivent même si vous utilisez le meilleur déodorant du monde.
De cette multitude de signaux,vous pouvez établir un véritable language entre vous et votre cheval,mais frapper un cheval ne peut que vous éloigner l'un de l'autre. Certes il aura compris qu'en se comportant à carreau pour cette fois,il echapera à la douleur que vous venez de lui prodiguer,mais il oubliera et il faudra recommencer à le taper encore.Et à chaque correction corporelle de ce genre, le dialogue (si par chance il a eu lieu...) se fermera immédiatement.Ce qui n'est vraiment pas la meilleure solution pour éviter la reproduction de ce comportement.La solution,c'est de faire comprendre au cheval par lui même,que ce qu'il vient de faire n'est pas bien pour lui,par exemple; il vous a piétiné? chassez le (gentillement,au vestiaire votre costume de prédateur)et inversez les roles,à l'aide d'une badine,tapotez le sol sur un cercle autour de vous,qui delimitera votre espace personnel,qu'il ne doit pas franchir,si il le franchit,tapotez doucement de plus en plus près de ses sabots,puis si il ne fait mine de ne pas bouger,sur les sabots.Vous ne lui faites pas de mal,vous lui apprenez à respecter votre espace et il va trouver lui meme la solution,ainsi il va finir par comprendre qu'envahir l'espace du cavalier,c'est attirer l'inconfort,ici le travail.Il a appris dans le calme,votre non violence ne fera qu'ameliorer sa confiance en vous et son attachement.Et même si vous jugez la solution "violente" plus efficace,n'est-il pas plus humain de faire plaisir à votre cheval?
Pat Parelli emploie souvent une phrase qui résume merveilleusement bien ce que je viens de tenter d'expliquer ci dessus:
Un cheval vaincu n'est pas convaincu!
Mais également, convaincre les chevaux c'est facile,convaincre les cavaliers ça en revanche...[/b]

G....SF que j'ai pu monter à plusieurs reprises lors de mon année de formation dans un club réputé du Nord Pas de Calais. Cette photo je l'ai trouvée sur internet,et je me souviens d'un exemple pathetiquement ordinaire avec lui.Pour être brève,je l'ai vu un soir d'hiver se prendre 5 raclées sur la tête par la monitrice enragée au sol,parce qu'il avait désarconné une cavalière qui semblait calmer ses nerfs à l'abord des obstacles par le biais de la cravache.C'était un cheval gentil et volontaire, qui avait juste demandé à sa cavalière de se calmer un peu,il avait attendu 40 minutes avant de craquer .J'admire toujours autant le tact équestre de cette monitrice diplomée d'état...

Tous mes encouragements dans cette voie.